Wd RANDOS A MERINDOL, LAURIS, PUYVERT, LOURMARIN, VAUGINES, CUCURON


Mérindol est resté aujourd'hui le village symbole de la répression des Vaudois. Entièrement détruit en 1545, des villageois purent échapper miraculeusement au massacre en se réfugiant dans la montagne. Au cours des siècles, le village haut perché, qu’on appelait « la ville » fut peu à peu abandonné pour un lieu dit « Les Bastides », en contrebas, où se situe aujourd’hui l’agglomération. Du vieux castrum, il ne subsiste que deux pans murs, ces pauvres témoins veillent sur le mémorial Vaudois. C’est ici que siège l’actuelle Association d’Etudes Vaudoises et Historiques du Lubéron. Du haut de cette colline on découvre un superbe panorama sur la Durance.

Annie admire ce beau forsythia

L'origine remonte à Lyon dans les années 1170. Un riche habitant, frappé par les paroles très dures de l'Évangile à l'égard de la richesse, décida de se convertir.Il se sépara de tous ses biens et se mit à mener une vie de pauvreté stricte et de prédilection

Il ne tarda guère à attirer des disciples, se vouant à mener la vie pauvre des apôtres et, comme eux, à annoncer la bonne nouvelle.

Nous arrivons dans les ruines du vieux Mérindol,ancien village Vaudois Bien des voix s'élevaient pour protester contre la vie indigne du clergé et rappeler la vie apostolique à laquelle il était tenu . Un vent de contestation soufflait sur et dans l'église.

Deux ténors de la pauvreté se firent entendre : l'espagnol Domingo de Guzman et l'italien Francesco d'Assise dit le Poverello Tous deux furent nommés Saints et Vaudès et ses disciples furent condamnés en 1184 d'abord pour ne pas obéir à la hiérarchie (" schismatiques") puis, en 1215 pour répandre des erreurs doctrinales ("hérétiques")

Prêchant la bonne parole et surtout l'exemple de leur vie évangélique,les pauvres de Lyon (ou appelé aussi les pauvres du Christ) y accomplissaient une oeuvre efficace attirant les foules chrétiennes qui, de ce fait, retrouvait le chemin délaissé par l'église.

L'église laissa t elle agir ces prédicateurs, même après leur condamnation officielle, puisqu'aussi bien ils travaillaient pour elle, lui ramenant le troupeau égaré des Cathares. Mais dès que le problème Cathare fut réglé(Traité de Paris 1229)les autorités, tant laïques que religieuses purent se retourner contre ces hérétiques, appelés "vaudois"

Faute de repentir, ils devaient être exécutés et dans les années 1230 s'ouvrit la persécution contre les vaudois La période noire de l'inquisition n'était pas loin.

Situé à 18 km au Sud Est de Cavaillon par la D973 Mérindol est situé dans le Lubéron à la frontière Sud du Vaucluse et des Bouches du Rhône. Du haut de ses 200 mètres, le village peut contempler la vaste plaine de la Durance jusqu’aux douces collines qui ourlent sa limite au Sud. Mérindol est resté aujourd'hui le village symbole de la répression des Vaudois. Entièrement détruit en 1545, les villageois purent échapper miraculeusement au massacre en se réfugiant dans la montagne. Au cours des siècles, le village haut perché, qu’on appelait « la ville » fut peu à peu abandonné pour un lieu dit « Les Bastides », en contrebas, où se situe aujourd’hui l’agglomération. Du vieux castrum, il ne subsiste que deux pans murs, ces pauvres témoins veillent sur le mémorial Vaudois. C’est ici que siège l’actuelle Association d’études Vaudoises et Historiques du Lubéron. Du haut de cette colline vous découvrirez un superbe panorama sur la Durance

Dans le village de nombreuses constructions témoignent des siècles passés. Il n’est pas rare de trouver sur les façades des chronogrammes du XVIIe et du XVIIIe siècles et de belles bastides. En se perdant à travers les ruelles, à la croisée des chemins, on découvrira l’église Sainte Anne du XVIIIe siècle, qui possède un clocher au « bulbe Sarrazin » unique dans la région, ce qui lui valut d’être inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Le nom est issu de “mar” et “rondolo” soit “Hirondelle de mer” en provençal. Cette citadelle, accrochée au versant sud du petit Lubéron, s'étend jusqu'à la plaine alluviale de la Durance (Observatoire ornithologique). Le vieux village, dévasté en 1545 puis abandonné. Les ruines du site primitif perché sur la colline offrent une vue panoramique exceptionnelle. Il abrite le Mémorial et centre de documentation Vaudois. Architecture Bastides fortifiées et profondes grottes offrant refuges aux Vaudois persécutés - Château du XIIe - Moulin à huile du XVIIe - Pont suspendu - Église du XVIIIe avec bulbe sarrasin unique dans la région - Temple du XIXe.

Histoire Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1240[2]. Mérindol est abandonnée au XVe siècle, ce qui entraîne la disparition du bac au profit de celui de Sénas[3]. Elle est repeuplée, à la fin du Moyen Âge, par des vaudois, dissidents de l’Église catholique. En 1530, le dominicain Jean de Roma dirige une campagne de lutte contre les hérétiques : les pillages et meurtres se succèdent, jusqu’à l’intervention du roi, alerté par la tournure des événements (l’Inquisiteur s’enrichissant des pillages)

En 1540 à nouveau, un juge d’Apt fait arrêter et brûler un meunier protestant de Mérindol (et confisque à son profit son moulin, importante richesse à l’époque). Les vaudois de Mérindol se révoltent, et volent les troupeaux de moutons de la région. Cela entraîne des condamnations, et notamment l’édit de Mérindol (18 novembre 1540), qui condamne 19 habitants au bûcher, et le village à être rasé. Après plusieurs ambassades du village, grâces et délais accordés par le roi pour qu’ils abjurent leur hérésie, la grâce est refusée le 1er janvier 1545.

Le village est entièrement brûlé le 18 avril 1545, et les habitants qui sont capturés, vaudois convertis au calvinisme, massacrés[5]. C’est à Mérindol encore que, le 12 février 1560, au tout début des guerres de religion, Paulon de Mauvans rallie les soixante églises protestantes de Provence à la conjuration d'Amboise : deux mille hommes sont promis au parti huguenot[6]. Mérindol est l’une des deux places de sûreté, avec Forcalquier, accordées par l’édit de Saint-Germain aux protestants de Provence [7].

Le chemin du souvenir En 1977, trois associations (l'association vaudoise d'Allemagne, de France et d'Italie) décident de créer un chemin du souvenir qui voit le jour en 1977. Une pancarte signale que l'inauguration du chemin s'est faite avec des représentants catholiques.

En mémoire des Vaudois de Provence morts pour leur foi (l'inscription est un peu effacée).

Les Vaudois du Lubéron sont des personnes de la région du Lubéron (sud de la France, principalement en Vaucluse) qui appartiennent à l'Église vaudoise, c'est-à-dire qui suivirent les doctrines de Pierre Vaudès (ou Pierre Valdo), créateur en 1170 d'un mouvement religieux intitulés Les Pauvres de Lyon. L'histoire des Vaudois du Lubéron illustre les tensions religieuses qui secouent le monde chrétien au Moyen Âge et à la Renaissance.

Le mouvement initié en 1170 par Pierre Vaudès fut condamné en 1179 par l'Église au IIIe concile du Latran (voir : Église vaudoise). L'installation de Vaudois dans la région du Lubéron commence en 1399 : Louis II de Provence, à la suite d'une longue campagne militaire en Italie, a besoin d'argent. Il met en vente des terres de peu de valeur, qui lui sont achetées par les seigneurs de Boulier-Cental et de Rocca-Sparviera. Ceux-ci qui ont des possessions dans le Piémont, installent dans ces terres nouvellement acquises une centaine de familles de paysans piémontais, de religion vaudoise : à Mérindol, Vaugines, Cabrières d'Aygues.

Les témoignages de l'époque décrivent ces Vaudois comme de gros travailleurs, intègres, payant leurs dettes, d'une grande pureté de mœurs. Grâce à leur labeur, les terres produisent de plus en plus, et leurs seigneurs voient leurs dividendes passer « de quatre écus à huit cents ». Par accroissement naturel, et par la venue de nouveaux Piémontais, ils s'installent dans d'autres villages de l'autre coté du Lubéron : Gordes, Goult, Lacoste...

La radicalisation [modifier] Jean Calvin, instigateur du calvinisme En 1528, l'évêque d'Apt, Jean Nicolaï, commence à lancer des procès en hérésie. Vers 1530, Jean de Roma, un dominicain, assemble une troupe et commence massacres, viols, tortures, pillages, avant de devoir s’enfuir au Comtat venaissin : le roi de France, inquiet de ces pillages, avait saisi contre lui le Parlement d'Aix[1]. Il meurt quelques années plus tard atteint de la peste à Avignon selon Jean Mahuet, et selon Jean Crespin, auteur protestant de l'Histoire des martyrs, d'un mal qui le fera se décomposer vivant dans une épouvantable puanteur. C'est l'époque de l'installation du calvinisme à Genève. En 1530, les Vaudois du Piémont y envoient quelques émissaires. Calvin leur montre leurs similitudes de doctrine. En 1532, au synode de Chanforan, le mouvement vaudois se rattache officiellement au protestantisme.

Le début de la répression [modifier] Dans le Comtat Venaissin, appartenant au pape, le vice-légat confisque des terres de Vaudois et les redistribue à des catholiques. Le pape Clément VII demande au roi de France François Ier d'agir de même sur le versant français du Lubéron. Or, après l'élection de Charles Quint en 1519 comme empereur d'Allemagne, François Ier se sent encerclé car Charles Quint possède l'Espagne, les Pays-Bas et une partie de l'Italie. En réaction, François Ier s'allie avec l'empire ottoman de Soliman le Magnifique, par un traité du 4 février 1536 dit « des capitulations »[2]. Cette alliance avec un pays musulman faisant scandale, François Ier ne peut plus se permettre une attitude tolérante en France envers des hérétiques.

Charles Quint prend alors en personne la tête de son armée pour envahir la Provence en franchissant le Var le 25 juillet 1536, et s'empare de Toulon, qui est occupée du 10 août au 15 septembre. Son armée en proie aux épidémies, Charles Quint renonce à assiéger Marseille et rebrousse chemin en septembre. François Ier cherche alors à calmer la situation en Luberon, et le 15 juillet 1535, il accorde le pardon aux Vaudois à condition que ceux-ci abjurent leur religion dans les six mois. En 1544, les Vaudois incendient le monastère de Sénanque (Gordes). Après avoir obtenu de manière sournoise (le roi ne lit pas l’édit de Mérindol), les Vaudois sont condamnés. En avril 1545, elle commence, avec comme chefs militaires Paulin de La Garde et Joseph d'Agoult, sous la direction du premier président du Parlement d’Aix, Jean Maynier baron d’Oppède. Les villages vaudois sont pillés, les hommes massacrés ou envoyés aux galères, les femmes violées avant d’être tuées. Certains sont vendus en esclavage. Les terres sont confisquées. Les biens pillés sont bradés au dixième de leur prix, pour payer les soldats. Les violences débordent, les villages alentour les subissent aussi. Le chef de la résistance vaudoise Eustache Marron a son fief à Cabrières (actuel Cabrières-d'Avignon)... C'est pourquoi le village sera détruit le 19 avril, tout comme 23 autres villages vaudois du Luberon, massacrés par l'armée du baron, qui a exterminé 3000 personnes en cinq jours et envoyé aux galères 670 hommes, des deux côtés de la montagne du Lubéron. De plus, le passage des soldats empêche les cultures, les troupeaux sont tués, et un nombre indéterminé de paysans meurent de faim.

Après 1545 La persécution de 1545 Le 12 février 1560, Paulon de Mauvans rallie les soixante églises protestantes de Provence à la conjuration d\'Amboise : deux mille hommes sont promis au parti huguenot[5]. Ralliés au protestantisme après le synode de Chanforan de 1532, les Vaudois du Luberon vont fournir près du quart des effectifs des huguenots d\'Afrique du Sud lors de la révocation de l\'édit de Nantes, qui provoque au total l\'exil de plus de 200.000 huguenots.

A bientôt!!!