ROUGIERS



Rougiers est un petit village situé à 7 km au sud de Saint-Maximin et au nord du massif de la Sainte-Baume. Posé sur une plaine constituée de vignes et cultures, Rougiers est dominé par des collines boisées et par les ruines de son château fort et ancien village perchées sur un éperon rocheux 250 mètres plus haut que le village actuel. Depuis ces ruines, une table d'orientation permet de découvrir un beau panorama sur la plaine et les collines.


La tranquillité du village de Rougiers est une invitation à une petite balade dans ses rues pour y découvrir notamment la belle fontaine sur la place de l’horloge, les petites places, les vieilles maisons et une très étonnante façade de style renaissance.




Rougiers a fait l'objet de recherches et de fouilles archéologiques importantes pendant près de huit années, contribuant ainsi à enrichir les connaissances sur la maison rurale médiévale. Vous pourrez découvrir le résultat de ces fouilles à l'extérieur du village, en prenant le chemin qui monte après l'école

Belle fontaine sur la place de l'horloge




A noter que Marius Caïus aurait séjourné sur les lieux après la bataille de Pourrières et qu'Alexandre Dumas fit référence à Rougiers dans quelques pages de "Souvenirs de voyage".
Les habitants de Rougiers sont les Rougiérois (1411 habitants) (population légale 2007, INSEE).

Maison du XVs avec fenêtre et façade du style renaissance


Pour ceux qui savent regarder, la maison sise au n°9 de la Grand'Rue, possède un attrait particulier.Dès qu'on lève les yeux on ne peut qu'être impressionné.Sur le rouge de la façade se détache une fenêtre à l'encadrement magistralement sculté qui nous vient de la Renaissance.


L'encadrement est formé de scultures représentant des dauphins et autres figures allégoriques, feuilles d'acanthe et de raisins


Le tout est est soutenu par une corniche terminée à chaque extrémité par un petit Cupidon assis sur deux cartouches dans lequel il est écrit dans l'un " Passo" "Tout passe" dans l'autre " Lasso" " Tout lasse"


Niché au pied du magnifique site de St-Jean, ce petit village, bien concentré sur lui-même, offre aux randonneurs que nous sommes, une image reflétant calme et sérénité.

Ce village est attaché à son caractère rural : ici pas d'urbanisme agressif mais plutôt la mise en valeur de l'ancien village médiéval.



A voir ou à visiter :



  • - la place de l'horloge dont l'ancienne horloge datait de 1781 et qui a dû être remplacée en 1974 par un mécanisme "Bruniversal" géré par satellite

  • - la chapelle St-Jean de Solférino bâtie devant le castrum, sur la crête.


L'oppidum du "Piégu


 



ROUGIERS Il est des sites qui de tous temps, de par leur positionnement stratégique, ont été occupés et qui n'ont pas connu de développement durable. Les établissements primitifs ont successivement été abandonnés, au gré de l'insécurité, et des échanges.




À l’Age de fer un oppidum se dresse au sommet du Piégu. À l'époque romaine le village est dans la plaine, près du croisement de la voie Aurélienne et de la voie Massalienne. Au Moyen Age, l'insécurité revenue, le château est construit sur l'éperon rocheux, le village se regroupe en contrebas. Du XIVème au XVIIème siècle, l'habitat se développe plus bas encore. Aujourd'hui, enfin, comme au temps des romains, le développement se fait dans la plaine au bord de l'axe routier reliant Marseille et le haut Var.


 



L'oppidum de Piégu - 250 mètres de long, de 80 à 100 mètres de large - date de l’Age de fer. Le flanc sud, dépourvu de défense naturelle, est protégé par un rempart. Des tours renforçaient l'ouvrage. Une citerne creusée dans la roche pourvoyait aux besoins en eau.


Plusieurs oppidums - Ollioules, Auriol - ont été édifiés à cette époque.


 



Les quelques pans de murs d'une antique place forte, qui se cachent dans la dense végétation du Mont Piégu tout proche, en sont les rares et précieux vestiges d’un oppidum


Ce castrum Rodgerium, qui date du IIè siècle avant J-C, a même eu l'honneur d'héberger le célèbre général Marius venu infliger une sévère défaite aux barbares descendus de Suisse et d'Allemagne en direction de Rome.


Il faut attendre la relative tranquillité apportée par l'occupation romaine pour voir apparaître au fond de la vallée une "villa". Mais les habitants retournent se protéger dans les hauteurs lors de l'effondrement de l'empire et l'arrivée d'envahisseurs venus des contrées de l'est : le Ve siècle de notre ère voit une sensible fortification des remparts de l'oppidum. Plus tard, les héritiers de l'Empire de Charlemagne plongèrent à nouveau le pays dans le chaos. Et ce ne sont pas les sarrasins qui, au IX siècle, vinrent calmer la situation. Ces derniers chassés de Provence, la paix repris ses droits


 

Four à cade

Source aux 4 chênes cote 575 m

Ce bassin alimenté par la source subit la sècheresse d'été

Les 4 chênes

Perdu dans la nature des ruines d'un ancien village La Capelette

Jean en réflexion devant ces pans de murs

Nous sommes tous curieux de visiter les ruines de cet ancien village qui à l'époque de la fabrication glace était plein de vie


Mais on sent sur chaque visage une certaine tristesse de la vie disparue

Loris, mon petit fils, a trouvé la maison à sa hauteur

Abri

La visite continue

Ginette, Brigitte, Marie Claire, Anne Marie

Nous quittons les ruines de la Capelette par un petit sentier ombragé

Après avoir quitté l' ET 34 (excurs toulonnais) une piste Nord nous amène au Castrum que l'on voit poindre au loin.

Le Castrum impressionnant par sa grandeur, ses hautes tours Il donne une impression de puissance



Faut savoir


Pour relier Rome en Arles, le consul Caïus Aurelius Cotta, fait construire vers 242 av J.C. une voie qui porte son nom "Voie Aurélienne". Cette route stratégique et commerciale, unit Rome au Rhône sur une longueur de 796 milles romains (1178 Km).
C'est sur le territoire de Rougiers que se situait probablement le carrefour avec la route Massalienne, permettant ainsi aux celto-ligures de commercer avec les colonies grecques de Marseille. Nombreux sont à penser que le pont " Romain du Caramy "faisait partie des ouvrages de la voie Aurélienne.


Au sud de Rougiers, à 2,5 km du village, se cache la source de Guillandiere, dans le vallon éponyme, un site classé.


 



Il faut attendre la fin du XXIIe siècle pour que les habitants de la plaine décident de s'installer sur le site de Saint Jean. Ils y construisent le château, une chapelle, une citerne, un silo ainsi que tout un village juste en contrebas. Ils se servent aussi des grottes comme entrepôts.


Les décennies suivantes apportent une certaine tranquillité qui concourt au délaissement du castrum, si bien qu'au XVe siècle des paysans descendent s'installer dans la plaine. Rapidement les divers hameaux qui entourent le carrefour de la route principale grossissent et se fondent les uns aux autres et finirent par former au XVIIè siècle le Rougiers actuel.


 

Au loin Rougiers et la voie aurélienne

Au loin la chapelle Ce château est immense qu'on n'en fera pas tout le tour

Au bas du castrum on devine les ruines de l'ancien village, Rougiers avec une table d'orientation

L'oratoire d'une hauteur incroyable



Devant les ruines du logis seigneurial se dresse la chapelle Saint Jean de Solferino. Elle fut édifiée en 1860 par les habitants du village pour célébrer le passage sur leurs terres de l'Empereur Napoléon III retournant victorieux d'Italie où
il avait défait les armées autrichiennes à Solferino.


Tout près du bord de la falaise se dresse un immense oratoire, près de 3 mètres de haut. Il fut érigé en 1683 par des frères dominicains, à égale distance (ou presque) du Saint-Pilon de la Sainte Baume au sud et du Saint-Pilon de Saint-Maximin au nord.


 

Chapelle Saint Jean de Solférino



Les hauteurs qui dominent le village laissons-nous nous envahir par la quiétude des lieux. Asseyons-nous  aux côtés de la Vierge et, comme elle, embrassons du regard la plaine qui s'étend en contrebas entre le Mont Aurélien et les hauteurs de Bras.


Regardons  sous nos pieds les ruines, restes du vieux Rougiers qui luttent depuis des siècles contre la végétation envahissante. Les ruines du vaste château, aux tours qui ont résisté au temps, avant la fin du douzième siècle, date de leur construction.


 



En fait, l'histoire de la plaine de Rougiers débute réellement bien avant le XII s, aux temps des celto-ligures qui édifièrent des oppidas sur pratiquement toutes les hauteurs de la région du bord de la Méditerranée.


Enfin, le Puy Runnier, situé juste au nord-ouest de Rougiers, est une colline faite de basaltes issus d'anciens volcans effondrés en Méditerranée.


 

Au bas du castrum visite de l'ancien village dont la vierge semble protéger ses pants de mur

Ce village comprenait des silos, des caves

Intérieur d'une cave

La visite du Rougiers médiéval se termine par un sentier à la romaine (empiérré) encore bien conservé

Tout en descendant, des pants de murs sortent du feuillage qui dénotent la grandeur du village

Tous les protecteurs du castrum et de son village semblent tristes de notre départ

Le Castrum, une beauté

FIN

D = 17 km d = 634 m  carte 3344OT

Félix animateur du groupe et président du club