I. Choix chaussures Avant tout, il est conseillé de choisir sa paire de chaussures une pointure au-dessus. Pourquoi ? Parce que le pied gonfle durant l'effort. A la fin d'une journée de marche, il n'est vraiment pas agréable de sentir ses pieds comprimés dans ses chaussures. De plus, lors des descentes, vos orteils pourraient venir buter contre le bout de votre chaussure, occasionnant de désagréables doubleurs et des ongles cassés. Il est judicieux de faire son choix le soir, le pied a eu toute la journée pour augmenter de volume. Ex. : S vous chaussez du 40, durant la marche votre pied va gonfler pour atteindre le 41. Prenez alors un 41,5 car ainsi dans les descentes vos orteils conserveront un espace entre eux et le fond de la chaussure évitant ainsi qu'ils ne viennent buter et occasionner quelque désagrément. De toute façon, il vaut mieux porter une demie pointure au-dessus qu'en dessous. Pour vous assurer du bon choix, délacez votre chaussure et enfoncez votre pied le plus en avant possible (les orteils touchent le bout sans se plier) vous devez alors pouvoir glisser un doigt dans l'espace créé derrière votre talon.


II La semelle Pour ce qui est de la semelle, il faut proscrire celles qui se tordent facilement dans tous les sens. Votre pied risque de se tordre lui aussi en terrain accidenté. Faites des essais avant d'acheter : la semelle doit se plier au niveau de la base des articulations des orteils et non de la voûte plantaire (pour assurer le bon dérouler du pied et sa relance). Elle peut être soit collée au reste de la chaussure (plus souple), soit cousue (plus solide). D'autre part, elle ne doit pas se tordre dans le sens de sa longueur. De nos jours les semelles ont des marques propres : Vibram, ContaGrip, Rubber Mac,… Mais attention, n'allez pas choisir une semelle trop rigide pour des randonnées en terrain très facile (pistes) : vous pouvez envisager une chaussure plus souple (voir plus bas). L'amorti est assuré par la première de montage (semelle intermédiaire) ou par la première de propreté (semelle intérieure). Il est important d'avoir un bon amorti sur terrain difficile et lors des longues marches car les articulations et la colonne vertébrale en prennent un coup. Le confort est essentiel, car une fois la chaussure lacée correctement, votre pied doit se sentir à l'aise (et vous aussi) : pas de point dur (risque de frottement gênant durant la marche), vos orteils doivent bouger librement. De plus, le chaussant (forme intérieure) diffère d'un fabricant à l'autre. Essayez plusieurs paires et marques, en privilégiant le confort intérieur et la qualité de la semelle, au détriment de l'esthétique extérieure. De nos jours, les membranes respirantes et imperméables se sont démocratisées : Goretex, Sympatex, TecniDry,… n'hésitez pas, vous ne le regretterez pas en cas d'effort prolongé, de pluie ou de franchissement de cours d'eau. - Pour tout type de sentier : une paire à tige haute est indispensable pour protéger le pied et la cheville. Si les sentiers sont vraiment accidentés, il vaut mieux prendre une tige et une semelle semi-rigide. Nous ne parlerons pas ici de haute montagne et le backpacking, car ce n'est absolument pas notre activité ! C'est pourquoi il est tout à fait inutile de s'orienter vers des tiges en cuir hydrophobe ou avec coque plastique. La tige a pour rôle de maintenir la cheville. Elle doit donc être confortable et ne doit pas béer. Le poids aussi peut jouer : des chaussures trop lourdes (sup. à 1,7 kg pour les hommes, 1,3 kg pour les femmes) accentuent la fatigue des jambes. Bien sûr, tout dépendra de votre engouement pour la randonnée. - Pour la piste : si vous n'envisagez de ne faire que des sentiers faciles, style pistes forestières avec peu de dénivelé, une paire de chaussures de marche à tige basse (pour fastpacking) s'avère suffisante. Cependant, il faut toujours les choisir avec une semelle bien crantée, car dans les pentes, il faut que la chaussure adhère au terrain parfois délicat (cailloux et terre glissante). Avantages : elles sont beaucoup plus confortables que des chaussures à tige haute et plus légères. Inconvénients : elles coûtent aussi cher que des chaussures à tige haute. Elles sont rarement imperméables. La cheville n'est pas protégée en cas de terrain difficile. II. Le laçage Pour les chaussures à tige basse, un laçage ferme doit être fait une fois pour toute au début de la rando. Sauf si votre lacet se défait, vous n'avez pas à le desserrer ou resserrer durant la marche. Votre pied doit être bien maintenu dans une position confortable sans point dur. Pour les chaussures à tige haute, tout dépend du sentier. De toutes les façons, votre pied doit être maintenu fermement et confortablement. Seul le laçage de la partie haute de la tige peut évoluer en fonction du terrain. Serrez bien la partie haute lorsque vous descendez afin de bien maintenir la cheville et éviter à votre pied de trop glisser en avant dans la chaussure. Dans la montée faites l'inverse afin de faciliter le mouvement de la cheville. Certaines chaussures sont munies de crochets dits autobloquants. Ils permettent de maintenir un laçage ferme du pied tout en offrant la possibilité de modifier le serrage de la tige haute. Conseil pour éviter un relâchement du laçage de tige haute : faites passer les lacets dans chaque crochet par en haut et non par en bas, de façon à faire une sorte de boucle autour du crochet. Ayez toujours une deuxième paire de lacets dans votre sac à dos en cas de casse !



III. La protection du pied Randonner sans chaussettes, c'est un peu comme faire du vélo sans selle. On finit par avoir très mal et on ne tient pas longtemps comme ça ! Là aussi, en fonction de la longueur et des conditions climatiques de votre sortie, vous devez choisir une paire de chaussettes adaptées. Evitez le nylon. Préférez le coton, ou mieux les fibres technologiques parues ces dernières années : - Pour les sorties courtes ou par temps chaud, l'intérêt et d'évacuer rapidement la transpiration. Les chaussettes à base de fibre Coolmax (à base de polyester) sont spécialement faites pour cela. Certaines proposent même une doublure en GoreTex. - Par temps froid, les fibres Rhovyl (à base de laine) offrent une bonne isolation thermique tout en évacuant la transpiration et protégeant le pied contre les bactéries qui peuvent s'y développer. - Pour un bon confort dans la chaussure, nombre de chaussettes disposent de parties doublées de type "bouclette" qui protègent des frottements (plante du pied, base du tibia, talon, orteils), d'autres sont élastiques au niveau de la cheville,... Pour éviter les ampoules, il existe des chaussettes spéciales doublées. Pour éviter les échauffements, on peut aussi traiter ses pieds avant l'effort : enduire ses pieds de citron ou d'une crème anti-échauffement. Bonne rando.