W-D DECOUVERTE DE MONS ET St CEZAIRE


ANIMATRICE CATHY


Une forte pluie aidant, nous obligea à changer le programme de la journée Il fut décidé dans l'attente ?? d'une heureuse éclaircie?? d'aller visiter ces fameuses "Grottes de St CEZAIRE"

D'une façon presque certaine, on peut affirmer que les " Grottes de St CEZAIRE" étaient vierges de toute occupation antérieure lorsqu'un heureux coup de pioche allait les faire sortir de l'ombre...
C'était une matinée de juin 1890 pù Léon DOZOL allait les révéler au grand jouir.
La tradition régionale agricole consistait à semer du blé entre les murets de pierres à la base desquels on disposait des pieds de vignes
Ces petits édifices étaient construit pour éviter l'érosion trop importante due aux eaux de pluie ruisselantes
Mais Léon DOZOL était bien loin de s'imaginer que cette même eau était en réalité la "Fée, la Magicienne "des lieux, puisque elle allait permettre en profondeur le développement de concrétions calcaires souterraines au cours de milliers d'années de formation.
Couleries de calcite
On peut y voir un squelette!!!
Il s'acharna à planter des vignes contre les murets, tout en maniant énergiquement sa pioche pour écarter des blocs encombrants, lorsqu'il découvrit tout à coup un immense "aven" (un "trou", en Provençal) sans fond.
Il y vit certainement là une "décharge naturelle" inespérée afin de se débarrasser des cailloux et autres débris de terre qui jalonnaient son champ.
Cette pratique dura trois ans, jusqu'au jour où Léon DOZOL et ses moissonneurs arrivèrent trop tôt dans la saison pour récolter le blé qui, malheureu¬sement, n'était pas encore parvenu à maturité.
N'ayant pas de travail à leur donner pour les temps à venir, il eut l'idée de leur faire explorer la "fosse" pour les occuper.
Les hommes saisirent alors quelques cor¬des en chanvre, empoignèrent des pelles et allumèrent des bougies avant de s'enfoncer dans l'ouverture du puits.
Dans un premier temps il leur fallut dégager des dizaines de mètres cubes de terre et de pierres qu'ils avaient conscien¬cieusement déposés dans ce "trou" au cours des dernières années écoulées.
Mais qu'elle ne fut pas leur stupéfaction lorsqu'à la faible lueur des éclairages ils découvrirent un monde inconnu, à nul autre semblable !
Et voici nos sympathiques cultivateurs devenus spéléologues par la force des choses, délaissant ainsi la moisson, but pour lequel ils étaient effectivement venus ...
Emerveillés, et après un court moment d'étonnement, la joie de cette découverte les fortifia et ils continuèrent à s'enfoncer plus profond encore dans la galerie.
"La Grotte DOZOL" était née!
La famille, aidée par des amis, des bénévoles et des proches, travaillèrent tous sans relâche pendant des années pour aménager un circuit de visite et en faire profiter à leur tour les "amoureux des cavernes".
Plafond de la salle du gouffre

Afin de valoriser le site et de le mettre plus encore à la portée du public, ce n'est qu'après la Première Guerre Mondiale que des aménagements plus importants furent décidés.
Une de ces améliorations notables se situe en 1920 lorsque fut construite la route actuelle qui mène aux grottes.
Jusque là, un chemin forestier conduisait les "touristes" de l'époque à l'entrée de l'aven. La grande majorité d'entre eux était surtout des aristocrates venus pour passer l'hiver sur la Côte d'Azur.
Les vacances, comme nous l'entendons de nos jours, n'existaient pas encore, et seuls quelques privilégiés se rendaient en calèche ou à dos d'âne à St CEZAIRE pour profiter de ces moments de liberté.
Les premières visites guidées se déroulaient de novembre à fin février (en hiver), le restant de l'année les champs alentours étaient toujours cultivés.
La chambre de la Fée

(Ce n'est que bien plus tard, dans les années 1935, que l'exploitation de la grotte allait être le seul moyen d'existence de la famille de Léon DOZOL et celle de son fils Marcel).
Puis, une maison fut bâtie en surface à la sortie du gouffre (celle qui nous accueille encore aujourd'hui) et reçu l'électricité en 1925.
Les grottes allaient être équipées dès 1926. Car avant cette date, les visiteurs et autres "prospecteurs " s'éclairaient toujours à la bougie pour se guider et se diriger dans les. Méandres des profondeurs de la terre.
Stalactites et exentriques
HISTORIQUE
ROMAINE
L’histoire veut que Jules César, vers 49 av J.C., au retour d’une campagne militaire contre Pompée, ait constitué un poste d’observation avancé à St Cézaire, à l’emplacement actuel du vieux village qui domine de plus de 300 m les « Gorges de la Siagne ».


Il est dit, dans la légende, que César ait ordonné la construction de « granges de blé « là où se situe le « Point de Vue « aménagé, portant la table d’orientation.
Ainsi, « les greniers de César » permettaient –ils d’alimenter en céréales les villes et villages conquis par les glorieuses Légions entre «Nicae et Forum Julii » (Nice et Fréjus)

L’importance des domaines, la prospérité des exploitations agricoles (les Villae) l’implantation des oliviers, la viticulture, l’élevage des ovins,les pêcheries des bords de Siagne, tout laisse à penser que cette contrée était riche et développée entre le 2ème s av J.C., jusqu’au 5ème s. après J.C.

A quelques lieues de là, près de MONS, un colossal aqueduc romain de 60 km de long canalisait l’eau des sources de la Siagnole vers CALLIAN et FREJUS.
Des vestiges d’une chaussée pavée dans la vallée montre que les échanges commerciaux et les communications terrestres étaient bien établies entre l’arrière pays et les citées côtières .
8 juin commémoration patriotique
HISTORIQUE
MOYEN AGE
Afin de se protéger des invasions et des méfaits des bandits du moyen age et de la renaissance, les cultivateurs bâtissaient leurs habitations à l'écart de leurs cultures et les entouraient de remparts.
Bâties avec les pierres du pays, couvertes de tuiles, elles se serrent les unes contre les autres formant un rempart en entourant l'église et le château qui les dominent.
Certaines de ces maisons possèdent encore leurs pentures et leurs portes d'origines
A l'intérieur du village, les rues et les ruelles, pavées de pierres ou de galets, en pente et entrecoupées d'escaliers ne permettent pas le passage d'un véhicule
Parfois, des arcades mettent les passants à l'abri du soleil ou de la pluie.
De nos jours, malheureusement, de nombreux châteaux ont disparus victimes de la révolution. Certains ont été reconstruits, d'autres pas.

St CEZAIRE sur SIAGNE
Origine du nom
Bien qu'aucun texte ne puisse le confirmer, il est vraisemblable qu'étant donné la présence romaine pendant plusieurs siècles dans ce village on lui attribua un nom qui, selon l'Abbé Meyronet, était Castra Caesaris.
Les moines de l'Abbaye de Lérins, propriétaires dès le IXème siècle profitant de l'homonymie et dans un souci d'harmonisation, modifièrent César en Césaire rendant ainsi hommage à l'un des leurs devenu évêque d'Arles en 500 et qui fût par la suite béatifié. C'est ainsi qu'apparut Saint Cézaire.
La conjonction du piton rocheux et de la rivière Siagne en fait un lieu privilégié et a toujours attiré les hommes.
Un ensemble de mégalithes, constitué d'une dizaine de dolmens dont deux ont été classés monuments historiques, ainsi que cinq oppidas (camps), prouve l'existence d'une population sédentarisée depuis le néolithique.
En 154 av. JC le consul Opimius est vainqueur de la tribu ligure des Déciares.
Les romains fondent Fort Julii (Fréjus) et occupent l'arrière-pays. Ils s'installent sur le plateau et créent de grands domaines agricoles (villas) dont les restes subsistent dans la campagne : tugulae, débris de canalisations, et divers objets dont un sarcophage.
Ils enseignent la culture de l'olivier, de la vigne et du blé ainsi que la façon de les stocker, d'où l'appellation qui a prévalu depuis longtemps de Greniers de César.

Au IXème siècle, les moines de Lérins acquièrent les terres du village qui prend alors son nom définitif.
Organisés en Prieuré, ils poursuivent l'action des romains : la culture, l'éducation, et les soins portés à la population.
La chapelle Notre Dame de Sardaigne, construite sans doute sur les restes d'une ancienne abbaye devient l'église du village.
Au XIIème siècle, Bérengarius de Sancti Cesari, premier Seigneur du village reconnaît le consulat de la ville de Grasse. Se succèderont les familles d'Esclapon puis de Villeneuve et de Grasse.
Au XVIème siècle, l'économie est florissante, la population augmente (plus de 500 habitants), on construit hors les murs du village médiéval.
Les moulins sur la Siagne sont très actifs, blé, huile d'olive.
Au XIIIème, construction de la nouvelle église.


La fontaine aux mulets
Au XIIIème, construction de la nouvelle église.
Le grassois Antoine Cresp acquiert les terres et après son anoblissement a le droit de rajouter à son nom celui du village et devient ainsi Cresp de Saint Cézaire. Un de ses descendants participera à la guerre d'indépendance des Etats Unis aux côtés de Lafayette et de l'Amiral de Grasse et fut tué au cours de la bataille des Saintes en 1782.
Le XIXème siècle apporte un développement des activités : aux moulins à farine et à huile s'ajoute un moulin à papier.
Le Docteur Maure, Maire du village, préside à la construction du canal de la Siagne apportant par la même occasion l'eau au village. Celui ci s'étend entre les remparts et le cimetière et possède enfin sa forme actuelle.

La pluie est toujours présente
Une petite faim s'installe
Les pizzas sont là, bien chaudes, bien garnies
Hum!!! Hum!!! que c'est bon
Belvédère avec vue pano sur la Siagne
Jean Félix apprécient comme toujours les sorties Week end

Emporter de chez soi son accent familier
C'est emporter un peu saterre à ses souliers
VALLEE DE LA SIAGNE


La Siagne prend sa source sur la commune de St. Vallier de Thiey près du hameau de Bail, elle est rejointe par deux affluents:

-la Siagne de la Pare qui prend sa source au niveau d’ Escragnolles et la Siagnole de Mons, ces deux rivières font chacune l’objet d’une randonnée.
-La première est un superbe canyon et la deuxième peut être descendue en randonnée pédestre et aquatique.
Comme la Siagnole qui l'alimente, la Siagne serpente entre des reliefs vertigineux, encaissés et très boisés, dans un vaste territoire karstique.
Elle roule des eaux cristallines, d'un vert émeraude, dans des vasques profondes, au sein d'une ripisylve épaisse et touffue due à l'influence réciproque du relief et de la mer.
Plusieurs essences d'affinités méridionales ou plus nordiques s'y développent comme le hêtre, le charme, le laurier-sauce, le houx, le buis, le figuier, le noisetier, le chêne vert...
Par place, fougères et scolopendres ont colonisé des formations de tuf.
Des plantes rares pour la région comme le perce-neige poussent dans le sous bois
Plusieurs grands rapaces nichent dans les gorges dont l'aigle royal, le faucon pélerin, le circaète Jean-le-blanc, et le grand duc.
Le cingle plongeur et le pouillot véloce ont élu domicile dans les gorges.
La Siagne est devenue le paradis des pêcheurs, qui en parcourant ses berges ont fini par laisser un chemin accessible à partir des gorges qui se trouve en contrebas de St. Cézaire, au niveau du pont (limite entre le département du Var et les Alpes Maritimes).
-Il est important de noter que les écrevisses à pied blanc ont élu domicile dans cette rivière, mais attention ces espèces sont protégées.

D’une longueur d’approximativement 50 km la Siagne nous amènera au travers des villages de St. Cézaire, Auribeau pour ne citer que ces deux-là.
Finissant paisiblement son périple, elle rejoint la mer à Mandelieu, où on l'a transformée en port de plaisance.
Cette magnifique vallée à la végétation luxuriante héberge le canal de la Siagne qui alimente en eau potable les villes de Grasse et de Cannes

On pourra découvrir dans cette vallée des vestiges romains dont un aqueduc sur la Siagnole de Mons.
Un regroupement d’une dizaine de dolmens dont deux classés monuments historiques sont à découvrir dans les alentours de St. Cézaire ainsi qu’un cite archéologique prouvant le fait que cet endroit merveilleux était déjà peuplé à l'époque du néolithique.
St. Cézaire mérite une halte qui vous permettra de découvrir de nombreux vestiges médiévaux (le pont en dos d’âne) ainsi que plusieurs puits du 14eme siècle, sans compter les incontournables grottes de ce village. St. Cézaire est une commune d’artistes où l’on peu découvrir de nombreux sculpteurs, peintres ou écrivains qui ont élus domicile dans cet univers paradisiaque que constitue la vallée de la Siagne.

Ce circuit unique et pittoresque que nous fait découvrir la vallée de la Siagne est une savante alchimie qui mêle langoureuse promenade sous couvert de feuillus, au bord d’une des plus belles rivières de la Côte d’Azur, à un climat étrange où l’on peut croiser comme par magie le chemin du vieux druide oublié des temps.
Tel un serpent elle se défile au loin La Siagne
Elle coule vers CALLIAN et FREJUS toujours généreuse pour tous ces touristes qui sont demandeurs de fraîcheur
Les bords de la Siagne
LE PONT des TUVES ou
PONT des GABRES
Une belle cascade le précède et nous trempe car le sentier passe en plein dessous
Des rues propres et fleuries à merveille

N/D de Sardaigne

SAINT CÉSAIRE D'ARLES
Évêque
Né près de Chalon-sur-Saône vers 470, Césaire Se fit moine à l'abbaye de Lérins, à l'âge de 20 ans, puis l'évêque d'Arles Éon l'agrégea à son clergé en attendant qu’il lui succède dans sa charge.
Devenu évêque d'Arles en 503, Césaire continua à vivre comme un moine, fidèle à la prière et à la pénitence. Proche de son clergé, il exigeait que celui-ci fût exemplaire. Il se dépensa sans compter pour son peuple, soucieux de lui donner une formation chrétienne solide tout en le protégeant contre les exactions des Barbares.
Nommé vicaire du Siège Apostolique pour la Gaule et l'Espagne en 514, son influence ne tarda pas à s'étendre bien au-delà de la Provence et il s'affirma comme un véritable chef

De toutes les taches épiscopales, il aima par-dessus toute la prédication. Dans ses homélies simples et vivantes, il a fait passer le plus assimilable de la pensée de saint Augustin si bien que le Moyen-Âge a souvent confondu l’œuvre du disciple avec celle du maître.

Son enseignement doctrinal s'affirma encore dans les nombreux conciles qu'il présida, dont le plus célèbre est celui d'Orange, en 529, pour sa formulation théologique de la grâce.

Arrêté deux fois par les rois Goths, il subit la prison et l'exil avant d'être reconnu innocent Il mourut le 27 août 543, en la veille de la fête de saint Augustin, après avoir gouverné son diocèse pendant 40 ans.

Même les vélos sont fleuris
Une des 3 portes de la ville
" A bèn leù a Sant Cesari "

(A bientôt à St Cézaire)
Le départ est donné
RdV chez Cathy pournotre débriefing traditionnel
Haut perché St Cézaire nous regarde bien tristement

Débriefing sur notre week end
Malgré le mauvais temps, le circuit de MONS était superbe
Nous fumes admiratif de l'aqueduc, de la Roche Taillée, des sources tumultueuses de la Siagnole
Le Gîte et son hôtesse nous ont donné envie de revenir
St CEZAIRE, sa grotte, ses ruelles son cadre nous ont fasciné
Promis de revenir par beau temps
Merci aux oranisateurs pour ce séjour de découverte, pour votre apport de culturel et pour le plaisir d'être ensemble même sous la pluie
Merci aussi au vclub pour son débriefing gourmand

Canal de la Siagne

Canal fermé de la Siagne


Sortie de Grotte de la Foux


Nid d'aigle abattu en 1997 par un chaseur
Le pont des Gabres ou des Tuves


Chapelle St Martin sur Siagne

Promis nous reviendrons!!